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    POÈME D’hier







    Léon











    SOULIE









    0000 - 0000











     

     



    PLAINS







    MOI















     

     

     

     

     

    Plains moi d'avoir un cœur si tendre et si fragile;



    Un cœur qui nous angoisse et qu'un rien fait saigner;



    Qui pour seule douceur n'a qu'à se résigner



    A n’être entre les doigts qu'une amoureuse agile.



     

     

     

     

    Plains moi d'avoir un cœur trop fidèle et trop fou,



    A qui chaque baiser dérobe une chimère;



    Qui trouve à chaque joie une saveur amère ;



    Un cœur qu'apaisent seuls tes deux bras à mon cou.

     

     

     

     



    Plains moi d'avoir un cœur orgueilleux et sauvage,



    Plein de mépris farouche et de dédain brutal



    Pour la vie hypocrite et le désir vénal



    Qui lui firent subir, jadis plus d'un naufrage.

      

     

     

     

     

     

    Plains moi d'avoir un cœur douloureux et savant



    Des choses de l'amour et des choses du rêve;



    Qui ne veut plus goûter qu'à la paisible trêve



    De n’être entre tes mains qu'un pauvre cœur d'enfant.

     









     

     

     

     

     

     

     

    Diffusion François Beauval



    1ér trimestre 1975











     

    J-G-R-C-

     





























     

     

     

     

     

     

     


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    POÈME D’hier







    Jean

     

     



    MOLINET








    J.   MOLINET    Ceste fillette-1507





















    CESTE





    FILLETTE ...



















    Ceste fillette à qui le tétin poinct,



    Qui est tant gente et a les yeulx si vers,



    Ne luy soyez ne rude ne pervers,



    Mais le traictez doulcement et à poinct.



    Despouillez vous et chemise et pourpoinct



    Et la gectez sur ung lict a l'envers,



    Ceste fillette.



    Après cela, si vous estes en poinct,



    Accollez la de long et de travers,



    Et si elle a les deux genoulx ouvers



    Donnez dedans et ne l'espargnez poinct,



    Ceste fillette.



     





    Diffusion François BEAUVAL



    1ér trimestre 1975









    J-G-R-C-









     

     

     

     

     

     


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    POÈME D’hier











    Marguerite de





    NAVARRE























    1492 – 1549





















    DIXAIN





















    J'ai longuement senti dedans mon cœur



    L'amour qu'à vous j'ai porté si très forte,



    Si très honnête et tant plein d'honneur,



    Qu'oncques nul cœur n'en sentit de la sorte ;



    Mais maintenant qui tant me réconforte,



    Bien que je sente mon affection vive,



    La votre y est si grande et si naïve



    Que le sentir qui confère ma foi



    Me fait avoir l'élection craintive



    Si cette amour est à vous ou à moi.













    Diffusion François Beauval



    1ér trimestre 1975















    J-G-R-C-























     

     

     

    Marguerite  de NAVARRE     Dixain     D     30/07/2020

     

     

     31 juillet

     

     

     

    Marguerite  de NAVARRE     Dixain     D     30/07/2020

     

     

     


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