• POÈME D’hier















    Hégésippe











    MOREAU









    1810 – 1838







     

     

     

     

     

     



    L'AMANT







    TIMIDE

     









     

     

     

     



    A seize ans, pauvre timide


    Devant le plus frais appas,


    Le cœur battant, l’œil humide,


    Je voulais et n’osais pas,


    et  je priais, et sans cesse


    Je répétais dans mes vœux:


    « Jésus ! Rien qu’une maîtresse,


    Rien qu’une maîtresse…ou deux! »



    Lors une beauté, qui daigne


    M’agacer d’un air moqueur,


    Me dit : « enfant ton cœur saigne,


    Et j’ai pitié de ton cœur,


    Pour te guérir quel dictame


    Faut-il donc ; pauvre amoureux?


    - Oh! Rien qu’un baiser madame!


    Oh! Rien qu’un baiser…ou deux! »



    Puis le beau docteur, qui raille,


    Me tâte le pouls, et moi,


    En façon de représaille,


    Je tâte je ne sais quoi!


    «  Où vont ces lèvres de flamme?


    Où vont ces doigts curieux?


    Puisque j’en tiens un madame,


    Laisser moi prendre les deux. »



    La coquette sans alarmes


    Rit si bien de mon amour,


    Que  j’eus a baiser des larmes


    Quand  je riais a mon tour.


    Elle sanglote et se pâme:


    «  Qu’avons-nous fait la, grand dieux?


    Oh ! rien qu’un enfant, madame.


    Oh ! rien qu’un enfant… ou deux! » 

     









     

     

     

     

    Diffusion François Beauval



    1ér trimestre 1975

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    J-G-R-C-

     

     




      

     

      D 03 - 07 – 2014

     






     




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  • Salade

     

     

     

    de riz rouge

     

     

    aux crevettes











    - préparation: 20 minutes.



    - cuisson : 25 minutes.





    Pour 4 personnes









    - 12 grosses crevettes cuites -



    - 250 g concombre -



    - 250 g riz rouge -



    - 1 oignon fane -



    - 2 petits citrons verts -



    - 2 cuillères à soupe de sauce nam pla



    (soupe de poisson Thaie) -



    -2 cuillères à soupe d'huile de sésame -



    - 1 cuillère à soupe d'huile d'olive -



    - sel, piment -







    RINCEZ le riz.



     

    Versez le dans une casserole



    avec le sel et une fois et demie



    son volume d'eau froide.



     

    Cuisez vingt cinq minutes



    à petite ébullition à couvert.





     

     

    DECORTIQUEZ quatre



    crevettes en gardant



    l’extrémité de la queue,



    réservez les pour le décor.



     

    Décortiquez le reste des crevettes

     

    et coupez les en dés.



     

    Lavez et épépinez le concombre.



    Coupez le en dés.





     

     

    MELANGEZ l'oignon émincé,



    le riz, le concombre



    et les crevettes.



     

    Assaisonnez avec le jus



    d'un citron, la sauce nam pla,



    les huiles, du sel et du piment.



     

    Répartissez dans quatre coupes.



     

    Décorez de rondelles de citron



    et des crevettes réservées.









    BON APPETIT












     



     

     


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    POÈME D’hier

     

     

    BAUDELAIRE Charles

     

     

     

     

    1821 – 1867

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    L’INVITATION

     

     

    AU VOYAGE

     

     

     

     

     

    Mon enfant, ma sœur,

    Songe à la douceur

    D’aller là bas vivre ensemble !

    Aimer à loisir,

    Aimer et mourir

    Au pays qui te ressemble !

    Les soleils mouillés

    De ces ciels brouillés

    Pour mon esprit ont les charmes

    Si mystérieux

    De tes traîtres yeux,

    Brillant à travers leurs larmes.

     

    Là, tout n’est qu’un ordre et beauté,

    Luxe, calme et volupté.

     

    Des meubles luisants,

    Polis par les ans,

    Décoreraient notre chambre ;

    Les plus rares fleurs

    Mêlant leurs odeurs

    Aux vagues senteurs de l’ambre,

    Les riches plafonds,

    Les miroirs profonds,

    La splendeur orientale,

    Tout y parlerait

    A l’âme en secret

    La douce langue natale.

     

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté,

    Luxe, calme et volupté.

     

    Vois sur ces canaux

    Dormir ces vaisseaux

    Dont l’humeur est vagabonde :

    C’est pour assouvir

    Ton moindre désir

    Qu’ils viennent du bout du monde.

     

    Les soleils couchants

    Revêtent les champs,

    Les canaux, la ville entière,

    D’hyacinthe et d’or ;

    Le monde s’endort

    Dans une chaude lumière.

     

    Là, tout n’est qu’ordre et beauté,

    Luxe, calme et volupté.

     

     

     

     

     

    Diffusion François Beauval

    1ér trimestre 1975

     

    J-G-R-C

     

     

     

    05/04/2017*-* 04/06/2013


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