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POÈME D’hier
Estienne
DURAND
1586 - 1618
PERRETTE
ESTANT DESSUS
L'HERBETTE
Perrette estant dessus l'herbette
Colin leva sa chemisette
Et vid je ne sçay quoy de noir.
« Ha ! Dit il, douce Perrette,
Je te pry, laisse moi tout voir!
_ Si tu l'avais veu, j'en suis seure,
Tu ferays cela tout à l'heure.
_Non, dit il, je te le promets.
_Vrayment, dit elle, je t'asseure,
A l'aspect de ses doux appas,
Tu ne le verras donc jamais! »
Colin recognoissant sa faute
S'écria d'une voix si haute;
« Eh bien, donc,je te le feray.
_Lors dit elle en levant sa cotte,
Pour cela je le montreray. »
Diffusion François BEAUVAL
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
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GRATIN
DE
POIREAUX
- temps de préparation: 15 minutes-
- cuisson: 30 minutes-
pour 4 personnes
. 25 cl de lait.
. 10 cl crème fraîche épaisse.
. 20 g de farine.
. 50 g de beurre.
. 200 g gruyère râpée.
. noix de muscade râpée.
. sel et poivre .
A) Faire bouillir de l'eau salée
dans une casserole.
B) Coupez les extrémités des poireaux
et les feuilles verte abîmées,
fendez les en deux jusqu'au
milieu de la partie blanche.
Lavez les soigneusement
dans plusieurs eaux,
puis mettez les
en botte et ficelez les.
C) Plongez les poireaux
dans l'eau bouillante,
laissez cuire dix minutes environ
puis égouttez sans rafraîchir.
D) Préchauffez le four
à 240° C ( th 8 ).
E) Faites fondre à feu doux
vingt cinq grammes de beurre.
Dès qu'il est fondu,
ajoutez la farine,
mélangez au fouet et versez sur
ce roux le lait froid,
assaisonnez de sel, poivre,
noix de muscade et mélangez
la préparation jusqu'à épaississement,
ajoutez alors la crème fraîche
et laissez cuire très doucement
pendant dix minutes.
F) Beurrez un plat creux
allant au four.
Déposez y les poireaux
soigneusement égouttés
et coupés en longs tronçons.
Nappez avec la sauce crème
et saupoudrez de gruyère râpé.
Enfournez une dizaine de minutes
Servez dès la sortie du four.
Bon Appétit
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POÈME D’hier
SAINT
PAVIN
1600 - 1670
CALIXTE, PROPRE
ET BIEN FRISEE...
Calixte, propre et bien frisée,
Forçant l'ordre de son destin,
Pour venir me voir un matin
S'estoit en page déguisée.
La petite, assez avisée,
Craignoit qu'en jupe de satin,
A son teint délicat et fin,
La porte luy fut refusée.
A l'aspect de ses doux appas,
J'arçay, je ne m'en défens pas ;
Mais elle parut si gentille.
Que pour la sauver du soupçon
Je la traittay comme une fille
Qui vouloit passer pour garçon.
Diffusion François BEAUVAL
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
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