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POÈME D’hier
ANONYME
Chanson
Du XVIII e siècle
LE ROI
A FAIT BATTRE
Tambour
Le roi a fait battre tambour
Pour voir toutes ces dames.
Et la première qu'il a vue
Lui a ravi son ame.
Marquis, dis moi, la connais tu?
Qui est cett' jolie dame?
Le marquis lui a répondu:
Sire Roi, c'est ma femme.
Marquis, tu es plus heureux q' moi,
D'avoir femme si belle.
Si tu voulais me l'accorder
Je me chargerais d'elle.
- Sir, si vous n'étiez pas le roi,
J'en tirerais vengeance.
Mais puisque vous êtes le roi
A votre obéissance.
- Marquis, ne te fâche donc pas,
T'auras ta récompense,
Je te ferais dans mes armées
Beau Maréchal de France.
- Adieu ma mie, adieu mon cœur,
Adieu mon espérance!
Puisqu'il te faut servir le roi
Séparons nous d'ensemble.
La reine a fait faire un bouquet
De belles fleurs de lyse
Et la senteur de ce bouquet
A fait mourir marquise.
Diffusion François BEAUVAL
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
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FÊTE DE LA SOUPE
LA GACILLY 56
*- Année 2016 -*
CANAPES
A L’avocat
Pour l'apéritif
- temps de préparation: 15 minutes
- temps de cuisson: aucune
- pour 6 personnes
. 6 crackers «type wasa».
. 3 avocats bien murs.
. 1 belle poignée de salade
roquette rincée et séchée.
. ½ oignon blanc.
. ½ citron non traité.
. 1 cuillère à soupe d'huile d'olive.
. 1 petit piment rouge.''facultatif''
. sel & poivre.
A) .Coupez les avocats en deux,
ôtez le noyau
et prélevez la chair.
.Épluchez l'oignon
et émincez le.
.Pressez le citron.
.Épépinez et émincez
le piment.
B) .Mettez la chair d'avocat,
l’oignon, le jus de citron,
l'huile d'olive, du sel et du poivre
dans le bol d'un blender.
.Mixez quelques secondes.
C) .Étalez sur les crackers
coupés en morceaux.
.Parsemez le dessus
d'un peu de roquette
ainsi qu'une ou deux rondelles
de piment avant de servir.
Bon Appétit
13 commentaires -
POÈME D’hier
Charles
BAUDELAIRE
1821 - 1867
LE LETHE
Viens sur mon cœur, âme cruelle et sourde,
Tigre adoré, monstre aux airs indolents;
Je veux longtemps plonger mes doigts tremblants
Dans l'épaisseur de ta crinière lourde;
Dans tes jupons remplis de ton parfum
Ensevelir ma tête endolorie,
Et respirer comme une fleur flétrie,
Le doux relent de mon amour défunt.
Je veux dormir ! Dormir plutôt que vivre !
Dans un sommeil aussi doux que la mort,
J'étalerai mes baisers sans remords
Sur ton bon corps poli comme le cuivre.
Pour engloutir mes sanglots apaisés
Rien ne vaut l’abîme de ta couche ;
L'oubli puissant habite sur ta bouche,
Et le Léthé coule dans tes baisers.
A mon destin, désormais mon délice,
J'obéirai comme un prédestiné;
Martyr docile, innocent condamné,
Dont la ferveur attise le supplice,
Je sucerai pour noyer ma rancœur,
Le népenthès et la bonne ciguë
Aux bouts charmants de cette gorge aiguë,
Qui n'a jamais emprisonné de cœur.
Diffusion François BEAUVAL
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
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