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    POÈME D’hier







    Charles









    BAUDELAIRE















    1821 - 1867



     

     

     

     

    QUE DIRAS TU,





     

     

     

    ce soir















    Que diras tu ce soir, pauvre âme solitaire,

     

     

    Que diras tu, mon cœur, cœur autrefois flétri,

     

     

    A la la très belle, à la très bonne, à la très chère,

     

     

    Dont le regard divin t'a soudain refleuri?







    _ Nous mettrons notre orgueil à chanter ses louanges :

     

     

    Rien ne vaut la douceur de son autorité;

     

     

    Sa chair spirituelle a le parfum des anges,

     

     

    Et son œil nous revêt d'un habit de clarté.







    Que ce soit dans la nuit et dans la solitude,

     

     

    Que ce soit dans la rue et dans la multitude,

     

     

    Son fantôme dans l'air danse comme un flambeau.







    Parfois il parle et dit : « je suis belle, et j'ordonne

     

     

    Que pour l'amour de moi vous n'aimiez que le beau;

     

     

    Je suis l'ange gardien, la Muse et la Madone.»









    Diffusion François BEAUVAL



    1ér trimestre 1975









    J-G-R-C-









     

     

     

     

     

     

    Charles  BAUDELAIRE     Que diras tu ce soir    D     17/04/2020

     

     

     


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    POÈME D’hier











    Marguerite de





    NAVARRE























    1492 – 1549





















    LA DISTINCTION











     DU VRAY







    AMOUR

















    Amour qui est lui même la douceur



    C'est blasphémer de cruel le nommer :



    Père n'y a, ami, frère ni sœur,



    Qui sans amour vient leu cœur allumer



    De son doux feu, rend les parents amis,



    Dont plusieurs ont leur vie et leur corps mis



    Pour louer amis remplis de cette amour



    Qui plus est, Dieu par amour est soumis



    A tous humains faire un amoureux tour.













    Diffusion François Beauval



    1ér trimestre 1975















    J-G-R-C-























     

     

     

     

     

     

     


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    POÈME D’hier







    Gérard











    de nerval









    1808 - 1855



     

     





     LAISSE MOI

     











    Non, laisse moi, je t'en supplie;

    En vain, si jeune et si jolie,

    Tu voudrais ranimer mon cœur:

    Ne vois tu pas, à ma tristesse,

    Que mon front pâle et sans jeunesse

    Ne doit plus sourire au bonheur?









    Quand l'hiver aux froides haleines

    Des fleurs qui brillent dans nos plaines

    Glace le sein épanoui,

    Qui peut rendre à la feuille morte

    Ses parfums que la brise emporte

    Et son éclat évanoui?









    Oh ! Si je t'avais rencontrée

    Alors que mon âme enivrée

    Palpitait de vie et d'amours,

    Avec quel transport, quel délire

    J'aurai accueilli ton sourire

    Dont le charme eut nourri mes jours!









    Mais à présent, o jeune fille!

    Ton regard c'est l'astre qui brille

    Aux yeux troublés des matelots,

    Dont la barque en proie au naufrage,

    A l'instant ou cesse l'orage

    Se brise et s'enfuit sous les flots.



     

     

     

     

     

    Diffusion François Beauval



    1ér trimestre 1975

















     

    J-G-R-C-





     

     








     

      

     

     


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