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    POEME D’hier

     

    VOLTAIRE

     

    1694 – 1778




     

     

     



    LES DEUX    
    AMOURS

     

     

     

     

     

     

     

    Certain enfant   qu’avec crainte on caresse

    Et que l’on reconnaît à son malin souris,

    Court en tous lieux précédés par les Ris,

    Mais trop souvent suivi de la tristesse ;

    Dans les cœurs des humains il entre avec souplesse.

    Habite avec fierté, s’envole avec mépris.

    Il est un autre Amour, fils craintif de l’estime,

    Soumis dans ses chagrins,

     constant dans ses désirs,

    Que la vertu soutien, que la candeur anime,

    Qui résiste aux rigueurs et croit par les plaisirs.

    De cet Amour le flambeau pet paraître

    Moins éclatant, mais ses feux sont plus doux :

    Voila le dieu qui mon cœur veut pour maître,

    E je ne veux le servir que pour vous.

     

     

     

     

    Diffusion François Beauval

    1ér trimestre 1975

    J G R C



     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

      RD  06-02-2016   D  21-01-2012

     

     

     

     

     


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    POEME D’hier

     

    FRANCOIS VILLON 

     

    1431 - vers – 1480 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chanson anonyme en faveur

    A la fin du xv ème  siècle

     

     

    L’AMOUR DE MOI

     

    SI EST ENCLOSE

     

     

    L’amour de moi si est enclose

    Dedans un joli jardinet

    Où croit la rose et le muguet

    Et aussi fait la passerose.

     

     

    Ce jardin est bel et plaisant :

    Il est garni de toutes fleurs :

    On y prend son ébattement

    Autant la nuit comme le jour.

     

     

    Hélas ! il n’est si douce chose

    Que ce doux rossignolet

    Qui chante au soir, au matinet :

    Quand il est las, il se repose

     

     

    Je la vis l’autre jour cueillir

    La violette en un vert pré :

    La plus belle qu’oncques ne vis,

    Et la plus plaisante a mon gré.

     

     

    Je la regardais une pose :

    Elle était blanche comme lait,

    Et douce comme un agnelet,

    Vermeillette comme une rose.

     

     

     

     

     

     

    Diffusion François Beauval

    1ér trimestre 1975

     

      

    J G R C

     

      

     

     

     

     

    bonnesaintvalentin2 

     

     22-01-2012


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    Victor  HUGO              Chloé nue       D   15/11/2018

     

     

     







    POÈME D’hier





    Victor



    HUGO









    1802 - 1885







    CHLOE NUE...















    Chloé nue, éblouit la foret doucement;

     

    Elle rit, l'innocence étant un vêtement;

     

    Elle est nue, et s'y plaît: elle est belle et l’ignore.

     

    Elle ressemble à tous les songes qu'on adore:





    Le lys la regarde et n'a point l'air fâché:

     

    La nuit croit voir Vénus, l'aube croit voir Psyché.

     

    Le printemps est un tendre et farouche mystère;

     

    On sent flatter dans l'air la faute involontaire

     

     

    Qui se pose, aux doux bruit du vent et du ruisseau,

     

    Dans les âmes ainsi que dans les bois l'oiseau.

     

    Sève! Hymen! Le printemps vient, et prend la nature

     

    Par surprise, et, divin, apporte l'aventure

     

    De l'amour aux forets, aux fleurs, aux cœurs,

     

    Aimez.

     

     

    Dans la source apparaît la nymphe aux doigts palmés,

     

    Dans l'arbre la dryade et dans l'homme la faune;

     

    Le baiser envolé fait aux bouches l’aumône.









    Diffusion François BEAUVAL



    1ér trimestre 1975









    J-G-R-C-









     

     

     

    Victor  HUGO              Chloé nue       D   15/11/2018

     

      

     D 15-11-2018


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