• POÈME D’hier







    Angot de







    L'EPERONNIERE









    XVII e siècle



     

     

     

     

    SUR LE CUL









    D'UNE









    DAMOISELLE















    Beau cul de marbre vif dont l'amour fête sa gloire



    Cul dont les doux regars sont d'attrès ambellis,



    Cul qui par de sur tout oblige mes écrits



    De sacrer vos honeurs au temple de mémoire.







    Cul sur tout les culs remporte la victoire,



    Cul qui passe en blancheur et la rose et les lis,



    Cul de qui le mérite oblige mes écrits



    De sacrer vos honeurs au temple de mémoire.







    Beau cul, bien que tant d'heur se marque assés en vous,



    Ce n'est pas le sujet qui fait qu'aux yeux de tous



    J'étale en ces écrits vos beautés que j'admire ;



    Mais surtout je vous aime, O beau cul tout divin,



    Pour estre le plus proche et l'unique voisin



    De ce doux Paradis où l'amour se retire.











    Diffusion François BEAUVAL



    1ér trimestre 1975









    J-G-R-C-














     




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  • POÈME D’hier







    Jean







    MOREAS









    1856 - 1910



    D'OU VIENT







    CETTE AUBADE





    CALINE















    D'où vient cette aubade câline

    Chantée - on eût dit – en bateau,

    Où se mêle un pizzicato

    De guitare et de mandoline?







    Pourquoi cette chaleur de plomb

    Où passent des senteurs d'orange,

    Et pourquoi la séquelle étrange

    De ces pèlerins à froc blond?







    Et cette dame, quelle est elle,

    Cette dame que l'on dirait

    Peint par le vieux Tintoret

    Dans sa robe de brocatelle?







    Je me souviens, je me souviens:

    Ce sont des défuntes années,

    Ce sont des guirlandes fanées

    Et ce sont des rêves anciens!







    Diffusion François BEAUVAL



    1ér trimestre 1975









    J-G-R-C-









     




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  • POÈME D’hier











    Hortense de





    VILLEDIEU





    1632 – 1683





















    L'AMOUR

     

     

    CONJUGAL















    Il est des maris si charmants,



    Qu'ils peuvent être époux, sans cesse d’être amants.



    Lorsqu'une âme tendre a l'adresse



    D'assembler les devoirs de femme et de maîtresse,



    Ceux d'amant et d'époux s'assemblent à leur tour.



    Quand par la loi du cœur une main s'est donnée,

     

    Le ciel n'a pas fait l'hyménée

     

    Pour etre, comme on dit, le tombeau de l'amour.

















    Diffusion François Beauval



    1ér trimestre 1975











    J-G-R-C-






















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