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POÈME D’hier
Sully PRUDHOMME
1839 – 1907
LE VASE
BRISE
Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé;
Le coup dut l'effleurer à peine:
Aucun bruit ne l'a révélé.
Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre
En a fait lentement le tour.
Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé;
Personne encore ne s'en doute,
N'y touchez pas, il est brisé.
Souvent aussi la main qu'on aime,
Effleurant le cœur, le meurtrit;
Puis le cœur se fend de lui meme,
La fleur de son amour périt:
Toujours intact aux yeux du monde
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde,
Il est brisé, n'y touchez pas.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
DANS LA NUIT DE SAMEDI A DIMANCHE 25
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ANANAS POELE
Au cARAMEL & BEURRE SALE
- temps de préparation: 10 minutes
- temps de cuisson: 10 minutes
- pour 4 personnes
. 1 Ananas.
. 80g de sucre de canne.
. 20 cl de lait de coco.
. 30g de beurre salé.
. 4 cuillères à soupe de rhum* des Antilles.
.40g de noix de coco râpée.
A) .Épluchez l'ananas
Et coupez le
En huit rondelles assez fines.
B) .Dans une poêle
Anti adhésive,
Placez le beurre.
.Faites le fondre
Jusqu'à ce qu'il colore
Puis ajouter le sucre
Et 10 cl de lait de coco.
.Remuez jusqu'à l'obtention
D'un beau caramel doré
Puis ajoutez le rhum *
Et 20 g de noix de coco.
C) .Placez
les rondelles d'ananas
Dans la poêle
Et faites les revenir,
Retournez les
Jusqu'à ce qu'elles soient
Bien imbibées de caramel.
.Poursuivez la cuisson
A feu doux
Pendant 5 minutes environ
Puis ajoutez les 10 cl
De lait coco.
.Laissez mijoter le tout
Pendant encore cinq minutes.
D) .Juste avant de servir,
Saupoudrez
De noix de coco râpée
Et accompagnez d'une boule
De glace à la noix de coco.
.SERVEZ TIEDE.
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* A consommer avec modération
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé
Bon Appétit
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POÈME D’hier
Victor HUGO
1802 – 1885
Puisque
j'ai mis
ma lèvre...
Puisque j'ai mis ma lèvre a ta coupe encore pleine;
Puisque dans tes mains posé mon front pâli;
Puisque j'ai respiré parfois la douce haleine
De ton âme, parfum dans l'ombre enseveli;
Puisqu'il me fut donné de t'entendre me dire
Les mots où se répand le cœur mystérieux;
Puisque que j'ai vu pleurer, puisque j'ai vu sourire
Ta bouche sur ma bouche et tes yeux sur mes yeux;
Puisque j'ai vu briller sur ma tête ravie
Un rayon de ton astre, hélas! Voilé toujours;
Puisque j'ai vu tomber dans l'onde de ma vie
Une feuille de rose attachée à tes jours;
Je puis maintenant dire aux rapides années;
- Passez! Passez toujours! Je n'ai plus à vieillir!
Allez vous en avec vos fleurs toutes fanées;
J'ai dans l’âme une fleur que nul ne peut cueillir!
Votre aile en le heurtant ne fera rien répandre
Du vase où je m'abreuve et que j'ai bien rempli.
A mon âme a plus de feu que vous n'avez de cendre!
Mon cœur a plus d'amour que vous n'avez d'oubli!
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
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