• POÈME D’hier





    Jean



    CAYROL









    0000 - 0000



    1/2





    BREF AMOUR















    Comme la folle avoine une fleur

    sous la pluie

    comme le vent qui va refusant

    à un arbre

    comme la nuit qui tend ses bras

    sans y penser

    comme la mer qui brûle sa dernière vague

    au soleil





    tu n'es plus que celle

    dont je voyais le visage

    étincelant

    sous les poignards







    en toi est le poids de la pêche

    la rumeur des visages

    dans les raisins

    et l'odeur navrée du fruit

    qui pourrit





    tu n'as que toi

    au delà de toi même





    la terre parait frivole

    entre tes jambes.





    Baiser de nuit et fuyant

    ce n'est pas le moins tragique

    à l'aube







    on frappe à la porte





    avec toi

    on frappe toujours à la porte

    et dans tes cheveux

    c'est le silence le désert

    la solitude

    on frappe à la porte

    on a l'air de frapper

    à une porte





    c'était la même nuit

    que je trouvais en toi

    c'était toujours la même nuit

    plus pale qu'une boule de verre

    dans tes bains

    comme une jacinthe d'avril

    qui s'éteint





    c'était toujours la même nuit





    on ne sait plus que faire

    de cette nuit





    ne perdons pas de temps

    ce fruit

    répond de notre amour jeune



    et je te trouve pareille

    à ton ombre

    celle qui est toujours

    en plein soleil







    Diffusion François BEAUVAL



    1ér trimestre 1975









    J-G-R-C-





    1/2 SUITE  le 16/03/2019









    Jean  CAYROL        Bref  Amour  1/2         D    09/03/2019

     




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    VELOUTE

     

     

     

     

     

     

    DE MACHE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    - temps de préparation: 15 minutes-

     

     

    - cuisson: 20 minutes-

     

     

     

     

     

     

    pour 4 personnes

     

     

     

     

     

     

    . 500 g de mâche.

     

     

    . 2 courgettes.

     

     

    . 2 échalotes.

     

     

    . 30 cl de lait entier.

     

     

    . 30 g de beurre.

     

     

    . 100 g haricots verts.

     

     

    . sel.

     

     

    .poivre du moulin.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    A) Lavez et essorez la mâche.

     

     

     

    Rincez les courgettes,

     

     

    puis coupez leurs extrémités..

     

     

     

    Détaillez les en rondelles.

     

     

     

    Pelez et émincez

     

     

    très finement les échalotes.

     

     

     

     

     

     

    B) Faites chauffer le beurre

     

     

    dans une sauteuse,

     

     

    mettez les échalotes à blondir

     

     

    en remuant constamment,

     

     

    puis ajoutez la mâche

     

     

    et les rondelles de courgettes.

     

     

     

    Mélangez à la cuillère en bois

     

     

    pendant deux à trois minutes,

     

     

    versez ensuite 30 cl d'eau

     

     

    chaude et salez.

     

     

     

    Laissez frémir

     

     

    pendant quinze minutes.

     

     

     

    Passez le tout

     

     

    au mixeur ou au blender,

     

     

    puis réservez.

     

     

     

     

     

     

    C) Au moment de servir,

     

     

    faites chauffer le lait

     

     

    dans une casserole.

     

     

     

    Mélangez la soupe

     

     

    avec le lait chaud

     

     

    et donnez quelques tours

     

     

    de moulin à poivre.

     

     

     

    Versez dans une soupière

     

     

    ou directement dans des bols

     

     

    ou des assiettes à soupe.

     

     

     

     

     

     

     

    SERVEZ BIEN CHAUD.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Bon Appétit

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    ABBAYE &  SITE  RELIGIEUX:  1/4 - 1/10 ABBAYE de  FONTREVAUD  49        D   02/03/2019

     

     







    POÈME D’hier





    Alfred de



    MUSSET









    1810 - 1857









    A NINON

















    Si je vous le disais, pourtant, que je vous aime,

    Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez ?

    L'' amour, vous le savez, cause une peine extrême ;

    C'est un mal sans pitié que vous plaignez vous même ;

    Peut erre cependant que vous m'en puniriez.



     

    Si je vous le disais que six mois de silence

    Cachent de longs tourments et des vœux insensés ;

    Ninon, vous êtes fine, et votre insouciance

    Se plaît, comme une fée, à deviner d'avance ;

    Vous me répondriez peut être : je le sais.



     

    Si je vous le disais, qu'une douce folie

    A fait de moi votre ombre, et m'attache à vos pas ;

    Un petit air de doute et de mélancolie,

    Vous le savez, Ninon, vous rend bien plus jolie ;

    Peut être diriez vous que vous n'y croyez pas.





    Si je vous le disais, que j'emporte dans l’âme

    Jusques aux moindres mots de nos propos du soir ;

    Un regard offensé, vous le savez, madame,

    Change deux yeux d'azur en deux éclairs de flamme ;

    Vous me défendriez peut être de vous voir.





    Si je vous le disais, que chaque nuit je veille ;

    Que chaque jour je pleure et je prie à genoux :

    Ninon, quand vous riez vous savez qu'une abeille

    Prendrait pour une fleur votre bouche vermeille,

    Si je vous le disais, peut être en ririez vous.



     

    Mais vous n'en sauriez rien; je viens , sans en rien dire.

    M'asseoir sous votre lampe et causer avec vous ;

    Votre voix, je l'entends, votre air je le respire ;

    Et vous pouvez douter, deviner et sourire,

    Vos yeux ne verront pas de quoi m’être moins doux.





    Je récolte en secret des fleurs mystérieuses :

    Le soir, derrière vous, j'écoute au piano

    Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses,

    Et dans les tourbillons de nos valses joyeuses,

    Je vous sens dans mes bras plier comme un roseau.

     



    La nuit, quand de si loin le monde nous sépare,

    Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous,

    De mille souvenirs en jaloux je m'empare ;

    Et là, seule devant Dieu, plein d'une joie avare,

    J'ouvre comme un trésor mon cœur tout plein de vous.





    J'aime, et je sais répondre avec indifférence ;

    J'aime, et rien ne le dit : j'aime, et seul je le sais ;

    Et mon secret m'est cher , et chère est ma souffrance,

    Mais non pas sans bonheur; je vous vois c'est assez.





    Non, je n'étais pas né pour ce bonheur suprême,

    De mourir dans vos bras et de vivre à vos pieds,

    Tout me le prouve, hélas! jusqu'à ma douleur même...

    Si je vous le disais, pourtant que je vous aime,

    Qui sait, brune aux yeux bleus, ce que vous en diriez.







    Diffusion François BEAUVAL



    1ér trimestre 1975









    J-G-R-C-























     


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