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POEME D’hier
JAMMES Francis
1868 - 1938
LA MAISON
SERAIT PLEINE
DE ROSES…
La maison serait pleine de roses et de guêpes.
On y entendrait, l’après midi, sonner les vêpres:
Et les raisins couleur de pierre transparente
Sembleraient dormir au soleil sous l’ombre lente.
Comme je t’y aimerais, je te donne tout mon cœur
Qui a vingt quatre ans, ret mon esprit moqueur,
Mon orgeuil et ma poésie de roses blanches;
Et pourtant je ne te connais pas, tu n’existes pas.
Je vais seulement que, si tu étais vivante,
Et si tu étais comme moi au fond de la prairie,
Nous nous baiserions en riant sous les abeilles blondes,
Près du ruisseau frais, sous les feuilles profondes.
On n’entendrait que la chaleur du soleil.
Tu aurais l’ombre des noisetiers sur ton oreille,
Puis nous mêlerions nos bouches, cessant de rire,
Pour dire notre amour que l’on ne peut pas dire;
Et je trouverais, sur le rouge de tes lèvres,
Le goût des raisins blonds, des roses rouges
et des guêpes.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J G R C
R. 0 6-05-2016 22-03-2012
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00h00
TERRINE
DE FOIES
DE VOLAILLE
Temps de préparation: 20 minutes
Temps de cuisson: environ 1 heure
pour 6 / 8 personnes-350 g de foies de volaille.
-100 g de lard gras.
- 3 œufs.
-2 gousses d'ail.-1 belle échalote.
-100 g de mie de pain
trempée dans du lait.
-2 cuillères à soupe de persil haché.
-2 cuillère à soupe de cognac.
-1 petite boite de pelures de truffes.
-Sel & poivre.
1) -Débarrassez les foies des
parties tachées et des nerfs.
Hachez les ou mixez les
avec le lard et déposez les
dans un saladier.
2) -Ajoutez les œufs,
mélangez bien.
Complétez avec
la mie de pain essorée,
l'échalote et l'ail hachés,
le persil, les pelures de truffes,
le cognac, le sel et le poivre.
3) -Mettez le tout
dans une terrine beurrée
allant au four.
4) -Faites cuire au bain marie
45 minutes à couvert
et 15 minutes à découvert.
5) -Laissez refroidir.
Mettez au réfrigérateur.
Consommez frais.
BONNE
DEGUSTATION
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POEME D’hier
BAUDELAIRE Charles
1821 – 1867
LA MORT
DES AMANTS
Nous aurons des lits pleins d’odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d’étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l’envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux cœurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir fait de rose et de bleu mystique,
Nous échangerons un éclair unique,
Comme un long sanglot, tout chargé d’adieux ;
Et plus tard un ange, entr’ouvant les portes,
Viendra ranimer, fidèle et joyeux,
Les miroirs ternis et les flammes mortes.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C
R.18-04-2016 08-03-2012
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