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POÈME D’hier
Jean Baptiste
CLEMENT
1836 – 1903
LE TEMPS
DES CERISES
Quand nous en serons au temps des cerises,
Et gai rossignol et merle moqueur
Seront tous en fête.
Les belles auront la folie en tète
Et les amoureux du soleil au cœur.
Quand nous en serons au temps des cerises,
Sifflera bien mieux le merle moqueur.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Où l’on s’en va deux cueillir en rêvant
Des pendants d’oreilles,
Cerises d’amour aux robes pareilles
Tombant sous la feuille en gouttes de sang.
Mais il est bien court le temps des cerises,
Pendants de corail qu’on cueille en rêvant.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Si vous avez peur des chagrins d’amour
Évitez les belles.
Moi qui ne craint pas les peines cruelles,
Je ne vivrai pas sans souffrir un jour.
Quand vous en serez au temps des cerises,
Vous aurez aussi des chagrins d’amour.
J’aimerai toujours le temps des cerises :
C’est de ce temps là que je garde mon cœur
Une plaie ouverte,
Et dame fortune, en m’étant offerte,
Ne saurait jamais calmer ma douleur.
J’aimerai toujours le temps des cerises:
Et le souvenir que je garde au cœur.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
D 18 - 09 – 2014
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JAMBON
SAUCE
RAISINS
Temps de préparation: 05 minutes
Temps de cuisson : 10minutes
Pour 4 personnes
INGREDIENTS
- 4 tranches de jambon.
- ½ verre de porto.
- 1 verre d’eau.
- 1 cuillère à soupe de maïzena.
- ½ verre de raisins de Corinthe.
- ½ cuillère à café de quatre épices.
Disposez vos tranches de jambon roulées
Sur un plat maintenu au chaud
au dessus d’une casserole d’eau qui bout.
Mettez la maïzena
dans une petite casserole.
Délayez avec le porto,
ajoutez l’eau, une pincée de sel,
les quatre épices ;
mettez à chauffer, en tournant ;
au premier bouillon retirez du feu,
ajoutez les raisins
et arrosez les tranches de jambon chaud.
SERVEZ AUSSITOT.
Il est préférable, de laisser tremper
Les raisins dans de l’eau chaude
Pour les faires gonfler,
C’est plus moelleux.
Bon appétit
D 27 - 03 - 2012
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POÈME D’hier
Francis
JAMMES
1868 - 1938
J’AIME
DANS LE TEMPS
J’aime dans le temps Clara d’Ellébeuse
L’écolière, des anciens pensionnats,
Qui allait, les soirs chauds, sous les tilleuls
Lire les magazines d’autrefois.
Je n’aime qu’elle, et je sens sur mon cœur
La lumière bleue de sa gorge blanche.
Où est elle ? où était donc ce bonheur ?
Dans sa chambre claire il entrait des branches.
Elle n’est peut être pas encore morte
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ou peut être que nous l’étions tous deux.
La grande cour avait des feuilles mortes
Dans le vent froid des fins d’été très vieux.
Te souviens tu de ces plumes de paon,
Dans un grand vase, auprès de coquillages ?...
On apprenait qu’on avait fait naufrage,
On appelait Terre Neuve : le Banc.
Viens, viens ma chère Clara d’Ellébeuse :
Aimons nous encore si tu existes.
Le vieux jardin a vieilles tulipes.
Viens toute nue, o Clara D’Ellébeuse.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975J-G-R-C-
D 07 - 06 - 2013
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