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    POÈME D’hier

     

     

    Pierre de

     

     

    RONSARD

     

     

    1524  -  1585

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    QUAND AU LIT

     

     NOUS SERONS…

     

     

     

     

     

    Quand au temple nous serons

    Agenouillés, nous ferons

    Les dévots selon la guise

    De ceux qui pour louer Dieu

    Humbles se courbent au lieu

    Le plus secret de l’église.

    Mais quand au lit nous serons

    Entrelacés, nous ferons

    Les lascifs selon les guises

    Des amants qui librement

    Pratiquent, folâtrement

    Dans les draps cent mignardises.

    Pourquoi donque, quand je veux

    Que mordre tes beaux cheveux,

    Ou baiser la bouche aimée,

    Ou toucher à ton bon sein,

    Contrefais tu la nonnain

    Dedans un cloître enfermée ?

    Pour qui gardes tu tes yeux

    Et ton sein délicieux,

    Ton front, ta lèvre jumelle ?

    En veux tu baiser Pluton

    Là bas, après que Charon

    T’aura mise en sa nacelle ?

    Après ton dernier trépas ;

    Grêle, tu n’auras là bas

    Qu’une bouchette blêmie ;

    Et quand mort je te verrais

    Aux ombres je n’avou’rais

    Que jadis tu fus  m’amie.

    Ton test n’aura plus de peau

    Ni ton visage si beau

    N’aura veines ni artères :

    Tu n’auras plus que les dents

    Telles qu’on les voit dedans

    Les têtes de cimetières.

    Donque tandis que tu vis,

    Change, maîtresse d’avis,

    Et ne m’épargne ta bouche.

    Incontinent tu mourras,

    Lors tu te repentiras

    De m’avoir été farouche.

    Ah, je meurs ! Ah, baise moi !

    Ah, Maîtresse, approche toi !

    Tu fuis comme un faon qui tremble.

    Au moins souffre que ma main

    S’ébatte un peu dans ton sein,

    Ou plus bas, si bon te semble.

     

     

     

     

     

    Diffusion François Beauval

    1ér trimestre 1975

     

    J-G-R-C- 

     

     

     

     

     

    PIERRE DE RONSARD:  QUAND AU LIT NOUS SERONS           D   13/11/2017

     


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    TARTE AUX POMME

     

    DE MAMIE

     

     

     

    - temps de préparation : 15 minutes

     

    - temps de cuisson : 35 minutes

     

    - pour 4 personnes

     

     

     

     

    .1kg de pommes.

     

    . 60g de sucre en poudre.

     

    .1 pincée de cannelle.

     

    .1 cuillerée a soupe

    De gelée de groseille.

     

    .1/2 cuillerée a soupe

     D’huile arachide.

     

     

    PATE :

     

    .150g de farine.

     

    . 3 cuillères à soupe d’eau.

     

    . 2 jaunes d’ oeufs.

     

    . 1 pincée de sel fin.

     

    .4 cuillères à soupe

    De sucre en poudre de sucre.

     

    . 4 cuillères à soupe

     D‘huile d’arachide.

     

     

     

     

     

     

    Préparez la pâte

     

     Et laissez la reposer deux heures.

     

     

    Etalez la dans un moule

     

     Préalablement huilé,

     

    Garnissez la

     

    De tranches de pommes,

     

    Saupoudrez de sucre

     

    En poudre et de cannelle.

     

     

    Faites cuire à four moyen

     

    Thermostat 7

     

    35 minutes.

     

     

    Hors du feu,

     

    Badigeonnez la

     

    Avec la gelée de groseille. 

     

     

     

     

     

    Bonne  dégustation

     

     

     

     

    RECETTE TARTE AUX POMMES DE MAMIE        D     10/11/2017

     


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    POEME  D'hier

     

    BAUDELAIRE  Charles

     

    1821 – 1867

     

     

     

     

     

     

     

     

    LA  GEANTE

     

     

     

     

     

    Du temps que la nature en sa verve puissante

    Concevait chaque jour des enfants monstrueux,

    J’eusse aimé vivre auprès d’une jeune géante,

    Comme aux pieds d’une reine un chat voluptueux.

     

     

    J’eusse aimé voir son corps fleurir avec son ame

    Et grandir librement dans ses terribles jeux ;

    Deviner si son r couve une sombre flamme

    Aux humides brouillards qui nagent dans ses yeux :

     

     

    Parcourir à loisir ses magnifiques formes ;

    Ramper sur le versant de ses genoux énormes,

    Et parfois en été, quand les soleils malsains,

     

     

    Lasse, le font s’étendre à travers la campagne.

    Dormir nonchalamment à l’ombre de ses seins,

    Comme un hameau paisible au pied

    d’une montagne.

     

     

     

     

     

    Diffusion François Beauval

    1ér trimestre 1975

     

    J-G-R-C-

     

     

     

     

     

     

     

     


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