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POÈME D’hier
Alfred de MUSSET
1810 – 1857
Sonnets
SOUVENIR
J’espérais bien pleurer, mais je croyais souffrir
En osant te revoir, place a jamais sacrée,
O la plus chère tombe et la plus ignorée
Où dorme un souvenir !
Que redoutiez vous donc de cette solitude,
Et pourquoi, mes amis, me preniez vous la main,
Alors qu’une si douce et si vieille habitude
Me montrait ce chemin ?
Les voila, ces coteaux, ces bruyères fleuries,
Et ces pas argentins sur le sable muet.
Ces sentiers amoureux, remplis de causeries.
Où son bras m’enlaçait.
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Ah ! Laissez les couler, elles me sont bien chères,
Ces larmes que soulève un cœur encore blessé !
Ne les essuyez pas, laissez sur mes paupières
Ce voile du passé !
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Que sont ils devenus, les chagrins de ma vie ?
Tout ce qui m’a fait vieux est bien loin maintenant
Et rien qu’en regardant cette vallée amie,
Je redeviens enfant !
……………………………………………………………………
Tout mon cœur te bénit, bonté consolatrice !
Je n’aurais jamais cru que put tant souffrir
D’une telle blessure, et que sa cicatrice
Fut si douce à sentir.
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Dante, pourquoi dis tu qu’il n’est pire misère
Qu’un souvenir heureux dans les jours de douleur ?
Quel chagrin t’a dicté cette parole amère,
Cette offense au malheur ?
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Non, par ce pur flambeau dont la splendeur m’éclaire,
Ce blasphème vanté ne vient pas de ton cœur.
Un souvenir heureux est peut être sur terre
Plus vrai que le bonheur.
……………………………………………………………………
Oui, jeune et belle encor, plus belle osait on dire,
Je l’ai vue, et ses yeux brillaient comme autrefois.
Ses lèvres s’entrouvraient, et c’était un sourire,
Et c’était une voix :
Mais non plus cette voix, non plus ce doux langage,
Ces regards adorés dans les miens confondus ;
Mon cœur, encore plein d’elle, errait sur son visage
Et ne la trouvait plus.
Et pourtant j’aurai pu marcher alors vers elle,
Entourer de mes bras ce vide et glacé,
Et j’aurais pu crier : « qu’as-tu fais, infidèle,
Qu’as-tu fait du passé ? »
Mais non : Il me semblait qu’une femme inconnue
Avait pris par hasard cette voix et ces yeux
Et je laissai passer cette froide statue
En regardant les cieux.
Eh bien ! Ce fut sans doute une horrible misère
Que ce riant adieu d’un être inanimé.
Eh bien ! Qu’importe encor ? O nature ! O ma mère !
En ai-je moins aimé ?
La foudre maintenant peut tomber sur ma tête ;
Jamais ce souvenir ne peut m’être arraché ;
Comme le matelot brisé par la tempête,
Je m’y tiens attaché.
Je ne veux rien savoir, ni si les champs fleurissent,
Ni ce qu’il adviendra du simulacre humain,
Ni si ces castes cieux éclaireront demain
Ce qu’ils ensevelissent.
Je me dis seulement : « a cette heure en ce lieu,
Un jour, je fus aimé, j’aimais, elle était belle.
J’enfouis ce trésor dans mon âme immortelle,
Et je l’emporte à dieu ! »
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
19 commentaires -
Crème
Dauphinoise
- temps de préparation : 10 minutes
- temps de cuisson : 3 minutes
- pour 4 personnes
. 50cl de lait entier.
. 50g de noix.
. 2 oeufs.
. 1 cuillerée à soupe de maïzena.
. 50g de sucre.
. 7 morceaux de sucre.
Dans une casserole,
Mettez le sucre, la maïzena
Et les jaunes d’œufs.
Délayez avec le lait froid
En évitant de faire des grumeaux.
Portez à feu doux,
en tournant jusqu’à épaississement,
C’est-à-dire au premier bouillon.
Retirez du feu aussitôt.
Préparez le caramel :
Dans une petite casserole,
Mettez les morceaux de sucre
Avec une cuillerée à soupe d’eau,
Portez à feu doux
A peu près cinq minutes,
Pour obtenir un caramel brun.
Ajoutez hors du feu
une cuillerée à café d’eau.
Versez ce caramel dans la crème,
En tournant,
Puis les noix hachées grossièrement.
Laissez refroidir complètement
Avant d’ajouter les blancs
Battus en neige.
Versez dans les coupes
Et mettez au frais.
Bon Appétit
12-04-2013
18 commentaires -
BETTERAVE
A LA
GRECQUE
Temps de préparation: 35 mn
Cuisson : 30 mn
Pour : 04 personnes
- 1 belle betterave cuite.
- 1 gros oignon.
- 1 carotte.
- 1 cuillère à café de concentré de tomates.
- 1 verre de vin blanc.
- 2 citrons.
- 1 cuillère de café de coriandre.
-1 feuille de fenouil.
- thym et laurier.
- une douzaine de grain de poivre.
- 1 gousse d’ail.
-5 cuillères à soupe d’huile.
- sel a sa convenance.
Emincez finement oignon et carotte
Puis faites les fondre dans l’huile,
Laissez brunir
Et mouillez avec le vin blanc,
Ajoutez la tomate,
Le jus de citron et 1 verre d’eau.
Mettez du sel, le poivre en grains,
Le coriandre le fenouil,
L’ail, le thym, le laurier
Et laissez cuire
25 minutes à petit feu.
Coupez la betterave en gros dés
Et jetez la dans le bouillon,
Laissez cuire dix minutes
Puis faites refroidir.
SERVEZ GLACE.
Bon Appétit
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