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POÈME D’hier
MIRABEAU
1749 - 1791
2/3
LES VICTIMES (1)
L’heure a sonné ! Divin prestige,
Sa voix d’airain brise mes fers !
Je sens peser comme un vertige
Sur mes yeux troublés et couverts !
Hors de ses gonds ma porte roule,
Bondit et tombe avec fracas,
Mur épais, donjon, tout s’écroule,
Et ma Sophie est dans mes bras !
Allons, que de nard on m’arrose.
Foin de la tristesse et des pleurs !
Enfants, des couronnes de rose,
Du vin, des coussins et des fleurs !
Qu’un ciel tout ivre nous éclaire,
Amour, empoisonne mes sens,
Et toi, Vénus la populaire,
A toi mon hymne et mon encens.
A toi cette fleur, ô déesse !
Je la jette sur ton autel,
Cette rose, c’est ma maîtresse,
Digne d’un dieu, d’un immortel.
Cette rose, c’est sa poitrine,
C’est sa cuisine au contour nerveux,
C’est sa peau, c’est l’odeur divine
Qui coule de ses bruns cheveux.
2/3 A suivre ...
3/3 le 26 Mai
(1) Ecrit à Vincennes,
Où le fougueux tribun
Avait été incarcéré
En 1777 après qu’il eut enlevé
Sophie de RUFFEY,
La jeune épouse du
Marquis de MONNIER.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
12 commentaires -
CROQUETTES
DANOISES
Temps de préparation: 15 minutes
Cuisson : 15 minutes
Pour : 04 personnes
- 500 g de veau haché.
- 500 g de porc haché.
- 4 cuillères à soupe huile d’arachide.
- 1 oignon haché.
- 1 œuf.
- 50g de farine.
- 50 g de beurre.
- sel et poivre.
Mélangez le veau, le porc,
L’oignon et la farine.
Incorporez l’œuf,
Le sel et le poivre.
Mettre au réfrigérateur
Pendant 45 minutes.
Formez ensuite 8 croquettes
En forme de palets
De 150 g environ.
Dans une poêle faites chauffer
L’huile et le beurre,
Dès disparition de la mousse
Cuisez les croquettes
A raison
De cinq minutes par face.
Tenez les au chaud.
Servez les avec une salade
De concombre à la crème.
BONNE
DÉGUSTATION
18 commentaires -
POÈME D’hier
MIRABEAU
1749 - 1791
1/3
LES VICTIMES (1)
Sophie, ô mon amour, mon ange !
Vainement un pouvoir obscur
Nous a jetés, comme la fange,
Dans le fond d’un cloaque impur:
Du nom de fille repentie
On a beau flétrir ton destin,
Oh ! Va, ma grande pervertie,
Sophie, ô sublime catin !
Sous l’air pesant d’une bastille,
Dans les flancs d’un donjon armé,
Malgré la geôle avec sa grille,
Malgré mon cachot enfumé,
Malgré ma paillasse elle-même,
Malgré le froid de mes carreaux,
Je suis toujours libre, et je t’aime
A la barbe de mes bourreaux !
Va, je les brave et je les raille,
Car en dépit de leurs tourments,
A travers barreaux et muraille
Amour unit nos cœurs aimants :
Oui ; tous les jours, à la même heure,
Le dieu vient soulager nos maux,
Et sa main, dans notre demeure,
Fait reluire encor ses flambeaux.
1/3 A suivre ...
2/3 le 20 Mai
3/3 le 26 Mai
(1) Ecrit à Vincennes,
Où le fougueux tribun
Avait été incarcéré
En 1777 après qu’il eut enlevé
Sophie de RUFFEY,
La jeune épouse du
Marquis de MONNIER.
Diffusion François Beauval
1ér trimestre 1975
J-G-R-C-
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